Werner Herzog vient de publier « Mémoires, chacun pour soi et Dieu contre tous » chez Séguier. C’est l’occasion de faire une tournée promotionnelle en France, notamment chez France Culture, ainsi qu’à la Maison de la poésie pour un long entretien. Il en profite pour rappeler l’importance de l’écriture dans sa vie : « J’ai toujours écrit, et comme hobby, je fais des films. » Déclaration étonnante pour un artiste avant tout connu comme cinéaste. J’avais noté les qualités littéraires de son Conquête de l’inutile dans un post précédent. D’où la grande excitation à l’idée de se plonger dans ce texte qui pour lui n’est pas ce que son titre prétend : « C’est de la prose pure, pas du tout des mémoires. »
Sur la question de la trace laissée dans la culture, dont il avait parlé dans cet entretien, il estime que « ce livre survivra bien longtemps après les films ». Et en clin d’œil à l’un de ses plus fameux, il déclare : « Chaque homme adulte devrait un jour faire passer un bateau par-dessus les cimes d’une montagne. » On verra ici un encouragement pas du tout déguisé à entreprendre quelque chose de plus grand que soi.
Je ne manquerai pas de revenir sur ce livre dans un post futur, en attendant, voici la critique de Transfuge.
(Les citations sont tirées de l’interview de France Culture).