Le cinéma Le Vincennes organise une projection exceptionnelle ce soir de La Tour infernale, produit par Irwin Allen en 1974, sans doute un des plus grands films catastrophes de l’histoire du cinéma. Après L’Aventure du Poséidon (1972) et Tremblement de terre (1974), John Williams revenait alors à un genre qui le plaça définitivement sur la liste A des compositeurs hollywoodiens.
Voici le début du chapitre dédié au film dans mon livre sur le compositeur publié en avril dernier chez Third Editions, L’œuvre de John Williams, en attendant de vous retrouver ce soir !
“Conforté par le succès critique et public de son film précédent, déterminé à repousser les limites pour attirer les spectateurs dans les salles et faire mieux que la concurrence, le producteur Irwin Allen remet le couvert deux ans après L’Aventure du Poséidon avec une œuvre qui marquera le sommet de sa carrière et qui battra tous les records de fréquentation. La Tour infernale est le film de tous les superlatifs : deux studios hollywoodiens réunis pour la première fois pour fournir un budget énorme (20th Century Fox et Warner Bros.), les deux plus grandes stars de l’époque au générique (Paul Newman et Steve McQueen), douze vedettes dans des rôles importants, le film le plus rentable de l’année 1974, huit nominations dont une à l’Oscar du meilleur film et une nouvelle pour Williams (après L’Aventure du Poséidon)… Bref, un film incontournable que le compositeur met en musique dans la foulée de son travail sur Tremblement de terre, un détail qui n’échappera pas aux critiques, prompts à l’accuser de se plagier lui-même.
Un architecte (Paul Newman) se rend compte que des coupes budgétaires ont conduit l’immeuble qu’il a conçu à s’émanciper de certaines règles de sécurité. Alors que l’inauguration bat son plein au 135e étage (pour un total de 138), un incendie se déclenche au 81e. Le chef de la brigade de pompiers de San Francisco (Steve McQueen) va mener les opérations pour tenter de sauver le plus de personnes possible de l’immeuble le plus haut du monde. Avec John Guillermin (King Kong) à la réalisation, aidé par Irwin Allen pour les séquences d’action, un scénario solide, des effets spéciaux formidables et un casting impeccable, La Tour infernale est un excellent film, intense et haletant. Succès critique et public, il a marqué toute une génération de spectateurs et sera cité de nombreuses fois dans les décennies suivantes, notamment dans le premier film de la série Die Hard, Piège de cristal (1988).”