Alors que la Cinémathèque française s’apprête à accueillir en grandes pompes David Cronenberg, un article de Politis (accessible en laissant son mail) nommé « Climat délétère » et «management toxique» : la Cinémathèque française en pleine tourmente fait un point sur la tempête actuelle au sein de l’institution française. La crise de décembre dernier, qui avait vu l’annulation de la projection du film Le Dernier Tango à Paris dans le cadre d’une rétrospective consacrée à Marlon Brando, a eu pour effet de lever le voile sur le climat anxiogène qui y règne actuellement.
L’absence de contextualisation autour du film, qui avait mis le feu aux poudres et suscité les protestations de personnalités du cinéma et d’associations féministes, n’était finalement que le symptôme d’un malaise plus profond qui, d’après l’article, est lié aux méthodes de management qui y ont cours.
“Conseil d’administration extraordinaire, tracts syndicaux, réunion électrique avec le personnel, audition par la commission d’enquête parlementaire sur les violences sexuelles dans le cinéma et bouillonnement d’Instagram : 2025 semble démarrer avec le même degré de tension que 2024 s’est achevée”, commence l’article qui aurait gagné à exposer aussi le point de vue de la direction de la Cinémathèque, mais celle-ci a décliné les demandes de Politis.
On peut également lire sur le compte X de Sandra Benedetti @la_rebelge : “Les témoignages, nombreux, de management toxique à la Cinémathèque française remontent au moins à 2005. Précarisation du “petit personnel” à dessein, pressions, mépris, chantages, horaires effroyables. Grève tuée dans l’œuf. Mépris envers les abonnés, aussi. Une Lettre ouverte.”
Un article de Télérama daté du 14 janvier fait à son tour le point sur la situation.
Je laisse chacun se faire son avis à la lecture de ces sources. Force est de constater qu’un changement de direction ainsi qu’une féminisation des cadres dirigeants ne serait pas une mauvaise idée pour sortir cette institution publique de la tourmente et rétablir la confiance des salariés (et des spectateurs).