Chaque fin d’année, cinéphiles et journalistes dressent la liste de leurs films préférés. Dans la mesure où nous avons tous des goûts différents, on peut se demander au final quel est l’intérêt d’un tel exercice ? Qu’est-ce qui détermine la qualité d’un film ? Des questions légitimes, des réponses diverses. Tout d’abord, il y a la simple curiosité de découvrir quels ont été les films les plus marquants de l’année passée. Puis, peut-être, trouver une indication sur les films qui resteront dans les annales et ceux qui tomberont aux oubliettes. Car au final, ce qui définit la valeur intrinsèque d’un film en tant qu’œuvre d’art n’a rien à voir avec le succès public. Après tout, comme le disait Jean Eustache dans La Maman et la putain : “Il faut déplaire à certains pour plaire beaucoup à d’autres.” De mauvais films font des millions d’entrées, on l’a encore vu cette année, je ne citerai pas de nom. Moult chef-d’œuvres sont passés inaperçus au moment de leur création pour, dans le meilleur des cas, être redécouverts des années plus tard. Le palmarès du Festival de Cannes démontre chaque année à quel point juger de la qualité d’un film est délicat, voire problématique.
Alors au final, qu’est-ce qui distingue la qualité d’un film par rapport à un autre ? Plusieurs critères peuvent être pris en compte, l’un d’eux est sans doute le nombre de fois qu’une œuvre est citée dans ces fameuses listes, ainsi que dans les articles. Dans ce cas, ces listes annuelles trouvent leur sens. Quant à moi, j’ai depuis longtemps déterminé ma boussole personnelle pour juger un film (ou un roman) : est-ce que j’ai ri ? est-ce que j’ai pleuré ? est-ce que j’ai ressenti une émotion forte ? est-ce que ça m’a fait réfléchir ?
Autres critères plus “universitaires” : maîtrise technique ?, maîtrise du récit ?, divertissement (peut-on le voir plusieurs fois sans s’ennuyer ?), art (fait-il réfléchir ? a-t-il marqué l’histoire du cinéma ?)
Malgré la main-mise des séries TV sur la création et leur emprise sur le public, le cinéma a tout de même connu des propositions fortes en 2024, la preuve ci-dessous. Que ce soit le scandale de la sous-exploitation du dernier Robert Zemeckis, le courage de Mohammad Rasoulof, la vigueur du cinéma français (Lojkine, Guiraudie), la fureur du cinéma américain (George Miller, Alex Garland) ou encore la vision novatrice de Jonathan Glazer, ce fut une riche année.
Alors, sans faire attendre, je me lance, et n’hésitez pas à partager vos listes en commentaire !
Les Graines du figuier sauvage
Here – Les plus belles années de notre vie
Anora
Miséricorde
L’histoire de Souleymane
Furiosa
Civil War
La Zone d’intérêt
Pauvres créatures
Ok. Manque Emilia Perez et Nosferatu! Anora et Zone d’intérêt ne m’ont pas plu. Et Flow? Dune 2 et The Apprentice méritent aussi leur place, je pense.
Effectivement, j’ai bien aimé aussi Flow, mais pas suffisamment le Audiard et encore moins Nosferatu. Quant à Dune 2, pour moi les deux parties forment un seul film. Et pas encore vu The Apprentice !
La graine du figuier sauvage
Pauvres créatures
Santosh
A son image
Furiosa
Si seulement je pouvais hiberner
Blue Giant
sont tous de très bons souvenirs en 2024.
J’avais oublié Blue Giant en effet !!!